1. |
Le marais
04:26
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Le marais
Un endroit très secret où se couchent les années,
Où finit la mémoire, le savoir des glaciers.
Oublier le fleuve, les zones où l’on a pied.
Une fagne sans nom où siégent les eaux dormantes.
Un conseil immobile clairsemé de miroir.
S’enfoncer dans la vase, à toucher son reflet.
Accrochés dans les joncs les souvenirs se balancent
Et tous ces balcons vibrent avec violence.
L’âme se fêle quand partage l’anophèle
Echarpé dans les joncs l’avenir se condense
Larves de mémoire assistent à la naissance.
L’âme se fêle quand partage l’anophèle.
L’âme se fêle quand partage la malaria.
La malaria,
Fait partie de moi
Mais mal à quel endroit?
Mise à mal de ce en quoi je crois.
L’agitation des ailes, l’instinct qui martèle,
Le fruit qui appelle, l’attrait qui recolle.
Déjà je me lèche et déjà je m’apprête
A donner de la langue, à sortir de la gangue.
La malaria,
Fait partie de moi
Mais mal à quel endroit?
Mise à mal de ce en quoi je crois.
Oublier le fleuve, les zones où l’on a pied.
S’enfoncer dans la vase, à toucher son reflet.
Que les horloges bruissent, que le mélange s’accomplisse.
Benjamin Vaude / Maël Salètes
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2. |
Calculateurs précoces
03:27
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Calculateurs précoces
De féroces conquistadors marchent sur des corps
Un effort de guerre pour l’essor.
Ils retaillent dans les vestes, remangent sur les restes.
Le gène de l’engrenage, un certain sens…
Le gène de l’engrenage, un certain sens du partage!
De précoces calculateurs calculent en nombre
Le meilleur rapport, le négoce.
De précoces calculateurs calculent à l’heure
Le multiplicateur, du négoce.
De coriaces prédicateurs comptent sur la peur,
Traquent les menteurs, prêchent sur les traces de l’erreur
Ils ressassent à l’inceste, resservent de la peste.
Le gène de l’engrenage, un certain sens…
Le gène de l’engrenage, un certain sens du partage!
De précoces calculateurs calculent en nombre
Le meilleur rapport, le négoce.
De précoces calculateurs calculent à l’heure
Le multiplicateur, du négoce.
Le meilleur rapport, le négoce.
Le multiplicateur, du négoce.
Benjamin Vaude
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3. |
Pluton
04:31
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Pluton
Ma raison était trop lasse, j’avais de l’eau dans le cou.
Je ne savais qu’elle idée, elle se faisait de ma nage.
Ma raison était trop lasse, mes os étaient trop chargés,
Ma raison était trop lasse…
Ma prison était un vase, désolée et sans plafond.
Nettoyé de mes effets, mon ivoire étincelait.
Ma raison était trop lasse…
Mes os étaient trop chargés, lourd de métaux amassés.
Mais rien ne gênait l’embardée, l’essentiel m’était resté
De la neige carbonée, allumait des feux follets.
Trop de cosses accumulées, la mue n’est plus amourée.
Ma raison était trop lasse, ma saison était passée.
Ma raison était trop lasse, j’avais donné trop d’à-coups.
Je ne savais quel caillou, arrêterai mon voyage.
Je ne pouvais que plonger, visiter les oubliés.
Que de comète à lécher en attendant la croisée.
Ma raison était trop lasse, l’allégeance m’avait gagnée.
Ma raison était trop lasse, alléchante et bien tournée.
La fin n’est pas si mauvaise…
L’allégeance m’avait gagnée, alléchante et bien tournée,
L’essentiel m’était resté, de la neige carbonée…
Benjamin Vaude
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4. |
Eau et pouussière
04:23
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Eau et poussière
Au-delà de l’onde, que dire
Derrière nous le monde s’étire
Au pied d’un bras de mer
Avant d’être sur terre
Nous sommes deux
Nous sommes eau et poussière
Dans les dessous de l’opaline
L’écorce d’une orange sanguine
Le rostre est une sphère
On peut lire à travers
Nous sommes deux
Nous sommes eau et poussière
Debout sur le bord du rivage
Le philosophe et son ramage
Tracent avec une pierre
Comme des paroles en l’air
Nous sommes deux
Nous sommes eau et poussière
Nous sommes deux, eau et poussière
De la bouche des dieux on devine
Une note bleue cristalline
Et comme tout est à faire
Puisqu’un rien nous atterre
Nous sommes deux
Nous sommes eau et poussière
Au-delà de l’onde, que dire
Derrière nous le monde s’étire
Au pied d’un bras de mer
Avant d’être sur terre
Nous sommes deux
Nous sommes eau et poussière
Nous sommes deux, eau et poussière
Au-delà de l’onde, que dire
Jull
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5. |
Tue-tête
05:28
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Tue-tête.
Canadairs incendiaires, convoyeurs de beautés.
Libèrent sur mon île, des pièces rapportées
De la dérive des continents, de vastes communicants
Des passagers du vent, des bourgeons de printemps, d’autres éléments.
J’attends la pluie, que j’entende son bruit,
Quand elle goutte, quand elle coule, qu’on se touche…
J’attends la pluie qui lave, quand elle goutte sur ma tête
Que j’entende le bruit des vagues, des vaguelettes sur mon crâne.
J’entends la pluie qui lave, quand elle coule dans ma tête
Que je touche le fond des lames, des tempêtes, à tue-tête.
Et le vent m’assaille d’autres chants, et le vent m’assaille d’autres continents.
Une fuite de cerveau crachée par un nuage d’encre,
Une suite de tuyaux qui donne du souffle au cœur,
Cerf-volant sans ficelle, scaphandre de papillon.
Et le vent m’assaille d’autres chants, et le vent m’assaille d’autres continents.
A l’envolée !
A l’envolée !
Parfois c’est un murmure, d’autres…
Parfois c’est un murmure, … d’autres, c’est un vacarme !
Benjamin Vaude
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6. |
L'impression
05:44
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L’impression
Les histoires se tissent, sur des forêts couchées
Où le ciel est un gouffre, où le ciel est la source.
Les derniers occupants, sont de plus en plus faibles.
L’affamée se contracte et le destin se scelle.
Le bruit de la fleur, de l’oiseau qu’on écorce
Laisse des traces lisibles, des sillons que l’on lève.
C’est la lune, le soleil qui nous germent à l’oreille
Des levées de plantules et des bruits de poussées.
C’est l’espoir qui s’hérisse de nouveaux arrivants
Des vestiges qui frétillent, des réveils que l’on rêve.
C’est du blé que l’on sème, un animal que l’on soigne
C’est du blé qu’on égraine, un animal que l’on saigne
Ce qui donne,
L’humeur de la terre, la colère des Hommes.
Pas de retour annoncé.
Ce qui donne,
Du blé qu’on égraine, un animal que l’on saigne.
En avoir tout extrait, de l’amour concentré.
L’un ou l’autre se dresse, fier de sa vérité.
C’est des couleurs changeantes, des formes ondulantes
L’audacieux de l’instant se nourrit des tombés
Les combats ordinaires ne sont pas toujours nobles.
C’est du blé que l’on sème, un animal que l’on soigne
C’est du blé qu’on égraine, un animal que l’on saigne
Ce qui donne,
L’humeur de la terre, la colère des Hommes.
Les aléas de la matière, Pas de retour annoncé.
Ce qui donne,
Benjamin Vaude
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7. |
Combat de coqs
03:10
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Combat de coqs
Se couvrir de gaz, étourdir la navette.
Des croisées repassées, des pillages des recettes.
Chancelle le sucre, se remettre à l’attaque,
Se nourrir de claques, de revers de manchettes.
Des combats de coqs,
Couronnés qui s’entêtent,
Décadence de la Race
Et l’animal rit.
Découper le tiers, rallonger les dettes,
Proposer de l’aide, sucer des fléchettes.
Retour de la trique, mouvements de panique
Retour de machette : un allemand dans le panier !
Des combats de coqs,
Couronnés qui s’entêtent,
Décadence de la Race
Et l’animal rit.
Benjamin Vaude
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8. |
La maison
04:51
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9. |
Les Lianes
04:38
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Les lianes.
De jolis virages où le remord s’édente
Où les voies se découvrent la promesse de la faim.
L’orée se dérobe sous les pièces maîtresses,
L’empire s’avale au vertige des longueurs.
L’oracle délie l’ophidien de l’estuaire,
La clef des rivières, du mystère de l’airain.
Nous suons ensemble ainsi l’eau s’évapore
De petites alertes, des menaces qui se perdent.
Se donner à l’orage, à l’appel du grain.
La belle écuyère, a de l’argent dans la bouche,
Une langue roulée, moulée à ma bouche.
De gourmandes images, des vallées adaptées
Où les lianes s’affolent où les bêtes s’anémonent.
La terre a la marque du sourcier qui la plante,
Affluant de toutes parts, la lignée se concentre.
La semence du milieu dont les terres se réclament,
Écaille les archers quand le sursis travaille
Des veines insondables mangées par les broussailles
Aiguillent les sauvages aux allées qui tiraillent.
Siamoiseries de selle, des croisières incertaines,
Quand la bête sonne quand l’écume bouillonne.
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10. |
Affranchi de l'émail
05:01
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Affranchi de l’émail.
Affranchi de l’émail, de regards envieux,
L’heureux libère son île, du chiffre qui la masque.
Affranchi de la maille…
Parfumé des grands airs, de souffles retenus,
Les fanons de la bouche ne libèrent, plus…
Qui ne pourra rien nourrir,
Qui ne pourra rien nourrir,
Qui ne pourra rien nourrir…
Benjamin Vaude
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11. |
Finalemenent
05:25
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Finalement.
Finalement, je n’ai pas pensé,
A donner mon cœur aux passants.
Finalement, je n’ai pas donné,
Mon cœur aux passants éventrés.
Finalement, je n’ai pas pensé,
A donner mon cœur aux passants.
Finalement, je n’ai pas pensé,
A donner mon cœur au passé.
Nadj
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MacZde Carpate France
En 13 ans, MacZde Carpate a mené son existence, en marge des modes. Une recherche musicale sans cesse renouvelée, en 4
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MacZde c’est affirmé par une écriture en impressions et une musique explorant les voies de traverse du rock, les pulsations d’autres cultures. La sonorité des mots dépasse leur sens. Rage ou apaisement, un langage émotionnel au corps et au cœur.
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