1. |
Bâtard
01:30
|
|||
Bâtard
Je suis au milieu, je suis entre deux,
Bâtard de la race de ceux qui n’en ont pas.
Entre le marteau, entre l’enclume, entre le poids mord et la plume,
Je ne suis pas à plaindre je ne suis pas blanc,
Je ne suis pas à craindre je ne suis pas noir.
Je suis de tout le monde, je suis de personne, Bâtard ! Entre deux feux
Entre deux feux, entre deux eaux, élément de réponse, élément de question, Bâtard !
Je suis au milieu, je suis entre deux je suis un entre-deux, Bâtard de la race de ceux qui n’en ont pas.
Benjamin Vaude
|
||||
2. |
Ammo
03:07
|
|||
Ammo
Tirailler les éclaireurs, éclairer les tirailleurs,
Que tout le monde reste couché
Que tout le monde reste couché, couché!
Munitions à la minute, mission à la cocotte,
Tu vas perdre des plumes, tu vas coller au goudron.
Que se vident les magasins, qu’il n’y ait plus qu’à suivre les flèches.
Que les traçantes ouvrent les brèches, que la lumière soit une plaie, la plaie!
Dans le dos poussent les flèches, dans les feux filent les mèches,
Se vident les carquois, de nos sourires narquois.
Il y a la queue dans les parloirs, ça fait mousser dans les crachoirs.
Et sur la route de l’abattoir, on se finit à l’entonnoir.
Dans le dos poussent les flèches, dans les feux filent les mèches,
Se vident les carquois, de nos sourires narquois.
Benjamin Vaude
|
||||
3. |
La joute
04:01
|
|||
La joute
Emmènes moi dans la joute, emmènes moi sur ta route.
Dos à dos je t’écoute compter lentement nos pas, à dix je redoute de tomber contre toi.
Emmènes moi dans la joute, emmènes moi loin du doute.
Corps à corps je redoute l’avantage de tes bras, jeux de mains, jeux de flou, jeux de je tu me tues.
Emmènes moi dans la joute, amènes moi à ta bouche.
Mon œil et le tien louche quand tour à tour on se touche.
Quand sur mon cœur tu te couches amènes moi à ta bouche.
Que ça nous tourne bien, que ça nous termine moins.
Que ça nous tourne bien, que ça nous finisse loin.
Emmènes moi où c’est chaud, ramènes moi s’il le faut.
J’ai ta main dans ma main, j’ai ta main j’en suis sûr.
Le cheval est à moi, le manège est pour toi.
Que ça nous tourne bien, que ça nous termine moins.
Que ça nous tourne bien, que ça nous finisse loin.
Que ça nous tourne bien, que ça nous termine moins.
Que ça nous tourne bien, que ça nous finisse loin.
Emmènes moi, Emmènes moi…
Mon œil et le tien louche quand tour à tour on se touche.
Quand sur mon cœur tu te couches amènes moi à ta bouche.
Que ça nous tourne bien, que ça nous termine moins.
Que ça nous tourne bien, que ça nous finisse loin.
Benjamin Vaude
|
||||
4. |
Dans des endroits épars
04:08
|
|||
Dans des endroits épars…
Dans des endroits épars, du haut de sa longueur, tout vient de loin dans des fuites fluides.
Tout part au loin dans des suites fluides, vers des endroits épars, le long de sa hauteur.
Aux creux de ses bras morts, le long de son lit, des pirogues, des couteaux, démontent, remontent.
Distrayante volière de voix rayées, s’envolent effrayées, s’enrôlent esseulées vers des fuites fluides.
Au point de retrouvaille, ils s’éparpillent par mille.
Et la confiance se retrouve au barrage et la méfiance a repris le large.
Aux creux de ses bras morts, le long de son lit, des pirogues, des couteaux, démontent, remontent.
Rivages éventés aux digues éventrées où se mouillent les ventres où l’on trouve l’attente.
Que les échasses dansent, que la chasse s’élance.
Deviner le fruit des frayères, prélever le fruit de la nuit dernière.
Protéger par le nombre, s’acquitter de son ombre.
Aux creux de ses bras morts, le long de son lit, des pirogues, des couteaux, démontent, remontent.
Benjamin Vaude
|
||||
5. |
Des sursauts de cerveaux
03:20
|
|||
Des sursauts de cerveaux
Cauchemar à l'encre de seiche
Barrage en aval
Antre de coeurs secs
Amont de chairs minérales
C'est l'optique, c'est le nerf... c'est l'optique, c'est la guerre...
Dans l'optique de l'entracte, sourde la menace du silence
A perte de toit l'arsenal se déploie, des forêts métalliques de cathodiques pratiquants, des marées crucifères du couché au levant.
Peur des réactions en chaîne
Peur de l'issue incertaine
Peur d'un rien qui nous surprenne
Peur que demain soit le même
Peur de nos vies insipides
Peur du grand saut dans le vide
Peur de la...
Le réseau à des peurs quand les raisons l'ignorent, les saisons peuvent changer chez les toujours branchés.
Peur d'accepter de se perdre
Peur de ne pas trouver le verbe
Peur de la....
Le réseau à des peurs quand les raisons l'ignorent, les saisons peuvent changer chez les toujours branchés.
Espacer les prises
Epouser la pente
Des sursauts de cerveaux, des sursauts de cerveaux...
Dans l'optique de l'entracte, sourde la menace du silence
T'apprivoise autant que t'emprisonne, te courtise
Autant que t'empoisonne...
Maël Salètes/Benjamin Vaude
|
||||
6. |
Le rêve du requin
04:04
|
|||
Le rêve du requin
Trop de changes, trop d’échangés, les échéances sont bien chargées.
Compter les jours trouver les, goûter l’absence, toucher la, toucher la.
Plus une chance de ricocher, on ne se perd plus tout est fléché.
Trouver sa carte, garder la main, sauver l’écart jouer l’As.
Sous le rêve du requin, les cités s’engloutissent.
A la saison des ventres il n’y a que des printemps.
Trop de chasses, trop d’éperviers, les rabatteurs sont sans pitié.
Payer les gardes, graisser la patte, monter sa garde protéger la.
Plus de claques à distribuer, les réserves sont bien attaquées
Jeter l’éponge éponger les flaques, ronger la longe, allonger la
Sous le rêve du requin, les cités s’engloutissent.
A la saison des ventres il n’y a que des printemps.
Sous le règne du requin, les cités s’abrutissent.
A la saison des cancres il n’y a que des gagnants.
Compter les jours, goûter l’absence,
Trouver sa carte, sauver l’écart,
Payer les gardes, graisser la patte, monter sa garde protéger la.
Jeter l’éponge éponger les flaques, ronger la longe, allonger la
Tout ce monde est limité, les bordures sont déjà rongées.
Accorder les ogres, changer de cap, sonner l’effort, secouer la.
Sous le rêve du requin, les cités s’engloutissent.
A la saison des ventres il n’y a que des printemps.
Sous le règne du requin, les cités s’abrutissent.
A la saison des cancres il n’y a que des gagnants.
Benjamin Vaude
|
||||
7. |
l'intervalle
01:45
|
|||
L’intervalle
Entre chaque espace, aussi petit soit-il, on peut sortir du doute, infléchir sur sa route.
Entre chaque espèce aussi proche soient elles, il y a toujours trop de gènes, toujours trop de gêne.
Entre chaque pièce, se cache quelque chose, ce n’est qu’un grand test où le gagnant ose.
Nous sommes trop différents pour les maillons d’une chaîne, attirés par l’argent, à l’occasion on s’enchaîne…
Benjamin Vaude
|
||||
8. |
||||
Dans des jardins suspendus…
C’est comme si j’y étais…
Tout semble si réel,
Dans des jardins suspendus, sortis de je ne sais où, je suis là…
Dans les jardins suspendus…tout est calme.
Calme, surprenant mais familier.
Je connais, je suis déjà venu...
Dans des jardins suspendus…
Je pourrais presque y croire, tant ce parfum est enivrant, tant ce parfum est entêtant…
Je me mêle aux essences extraordinaires, volatiles, subtiles.
Dans des jardins suspendus…aux essences extraordinaires, dans des jardins suspendus…
Je ne me suis jamais suspendu.
Dans des jardins suspendus…sortis de mes songes,
Dans des jardins suspendus… tout n’est que mensonges…
Benjamin Vaude
|
||||
9. |
La manière
04:21
|
|||
La Manière
Absorbé par la ville, étouffé par le bruit
Je n’avance pas je suis aveuglé par le gris
Ma fonction est précise pas d’envies, je m’ennuie
La jonction impossible comme le jour et la nuit.
J’ai trouvé la manière, de me jeter un sort.
J’ai trouvé la fenêtre, pour me jeter dehors.
Entouré par le vert, je suis tombé d’accord.
Au contact de la ter
re, j’ai ressenti mon corps.
Pour que l’herbe et ses milliers de doigts, m’emmènent au plus loin de l’humain sans haine…
J’ai trouvé la matière, celle qui tient dans la main
J’ai goûté la manière, de manger à ma faim
J’ai touché la lumière, la chaleur d’une mère
J’ai trouvé ma bannière, des étoiles qui brillaient.
Face au ciel et ses milliers de mains, qui m’emmènent au plus loin de l’humain sans haine...
Je me suis fais la belle juste en levant la tête
C’était caché derrière, tout un tas de ficelles
Il n’y a plus de secret, il n’y a plus de défense
J’ai trouvé de l’aisance, je n’y vois que du bleu.
Elle et moi c’est fini, elle et moi c’est ailleurs
C’est loin de sa fumée que j’irai respirer.
Pour que l’herbe et ses milliers de doigts, m’emmènent face au ciel et ses milliers de mains sans veines…
Benjamin Vaude
|
||||
10. |
Sans doute
02:57
|
|||
SANS DOUTE
Sans doute
Sans doute l'heure
L'heure n'est pas arrivée
De dormir
Pourtant
Ma peur semble
M'avoir abandonné
Peut être
Ton silence
C'est lui qui m'a aidé
A tenir
Et ça
Quelle chance
Je n'ai plus rien à faire
Rien à fuir
Demain
C'est hier
Sans aucune journée
Où finir
Tourments
Et colère
Sont un lointain passé
A venir
Tout ça, est-ce un rêve que je vis éveillé, sans m'en souvenir
Tout ça, est-ce un rêve que je vis éveillé, sans m'en souvenir
Maël Salètes
|
||||
11. |
La cognée
02:05
|
|||
La cognée.
Comme un manche de cognée,
Je me sens bien épais.
Et je commence à tailler,
A m’effrayer un passage.
Des kilomètres à la rage,
Il me reste à tomber.
Que les alentours se dégagent,
Que je passe en été.
C’est comme un geste lâche, rien ne peut l’apeurer.
Comme un geste d’Apache, calme et décidé.
Comme un arc bandé,
L’encoche est ajustée.
Assurer mon avance
Martelée d’arrogance, je me fends des visages.
Comanche à l’arrachée,
J’ai le cœur à l’essai.
J’en ressors saigné,
Beaucoup plus avancé je me jette en avant.
C’est comme un geste lâche, rien ne peut l’apeurer.
Comme un geste d’Apache, calme et décidé.
Je me sens bien épais.
Comme un manche de cognée.
Benjamin Vaude
|
||||
12. |
C'est un leurre
05:58
|
|||
C’est un leurre.
A la langue des rumeurs où fleurit le doute, je n’ai rien trouvé qui vaille tant de peine.
C’est un leurre.
A l’image des mirages d’où jaillit la source, je n’ai rien trouvé qui vaille cette peine.
C’est un leurre.
A la longue des humeurs, je m’allonge dans ce leurre.
A la loge des rêveurs, je rallonge mes heures.
Ici s’arrête le doute,
Ici je coule de source, voyage à l’œil.
Et là bas, j’attends mon heure…je vous attends
Benjamin Vaude
|
||||
13. |
||||
Dans des humeurs spéciales
Dans des humeurs spéciales
S’animent les pétales
Serties de démesure
Qui filent a toute allure
Où le jour les emporte
Et transpercent des portes
Épaisse et imprenable
Qu’elles réduisent en sable
Dans des humeurs spéciales
S’effeuillent les pétales
Que les arbres crochètent
Et qui parfois s’arrêtent
Où leur élan les pose
Et brusquement déposent
En guise de caresse
Des graines vengeresses
Dans des humeurs spéciales
S’agitent les pétales
Qui vont de ville en ville
Voguent au dessus des îles
Écument l’ordinaire
Ajoute à la lumière
Des traînées rougissantes
D’où renaisse des plantes
Sublimes et carnivores
Aux plis multicolores
Qui regorgent de pièges
Crachent des sortilèges
Pour que les ombres d’angles
En tous points leur ressemblent
Tracent sur leur passage
De nouveaux paysages.
Jull
|
MacZde Carpate France
En 13 ans, MacZde Carpate a mené son existence, en marge des modes. Une recherche musicale sans cesse renouvelée, en 4
albums et plus de 400 concerts.
MacZde c’est affirmé par une écriture en impressions et une musique explorant les voies de traverse du rock, les pulsations d’autres cultures. La sonorité des mots dépasse leur sens. Rage ou apaisement, un langage émotionnel au corps et au cœur.
... more
Streaming and Download help
If you like MacZde Carpate, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp